Tunis, le 24 mai 2024, les barrages tunisiens affichent un taux de remplissage préoccupant de 33,5%.
Cette donnée représente une diminution significative de 19,5 % par rapport à la même période en 2023, selon les données de l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI).”
Au total, les réserves d’eau des barrages ont chuté à 785,3 millions de mètres cubes, contre 976 millions de mètres cubes l’année précédente. Cette baisse alarmante met en lumière les défis hydriques que le pays doit affronter.
Les barrages du nord de la Tunisie, qui représentent à eux seuls 93% des réserves d’eau disponibles, ont un taux de remplissage de 40,1%. Le barrage de Sidi Salem détient à lui seul 26% des ressources en eau du pays, soulignant son importance cruciale dans la gestion des ressources hydriques nationales.
En revanche, les barrages du centre et du Cap Bon affichent des taux de remplissage nettement inférieurs, avec respectivement 9,9% et 9,1%. La situation est particulièrement critique pour les barrages de El Houareb et Oued Chiba, qui sont actuellement presque à sec.
Le 24 mai 2024, les flux d’eau vers les barrages ont connu une légère augmentation, atteignant 0,220 million de mètres cubes, dont 0,208 million de mètres cubes ont alimenté les barrages du Nord.
En termes de consommation, le total des eaux utilisées provenant des barrages s’élevait à 1,382 million de mètres cubes le même jour, principalement tiré des réserves du Nord (1,372 million de mètres cubes).
Ces chiffres mettent en évidence la nécessité urgente de stratégies de gestion de l’eau plus efficaces et durables pour faire face à la pénurie croissante et garantir la sécurité hydrique du pays.