Annonce de l’état d’urgence sanitaire mondial pour lutter contre la variole du singe.. La Libye agit, la Tunisie reste passive !

Le Centre national de lutte contre les maladies en Libye a déclaré l’état d’urgence sanitaire pour faire face à la variole du singe suite à l’augmentation des cas d’infection sur le continent africain.

Cette décision coïncide avec l’annonce de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclarant la variole du singe comme une urgence de santé publique de portée internationale.

Le Centre a indiqué avoir pris une série de mesures urgentes, notamment l’activation des bureaux de contrôle sanitaire international dans tous les points d’entrée terrestres, maritimes et aériens, et l’élévation de l’état d’alerte du réseau de surveillance et de réponse rapide à travers le pays.

Il a également été confirmé que les laboratoires de santé communautaire et la salle d’urgence étaient prêts à suivre la situation et à signaler tout cas suspect, selon la même source.

Le Centre a assuré qu’aucun cas de variole du singe n’a été enregistré en Libye jusqu’à présent, insistant sur la préparation des départements concernés à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des citoyens et des résidents.

Qu’en est-il de la Tunisie ?

Le ministère de la Santé en Tunisie n’a annoncé aucune mesure pour prévenir l’arrivée de ce virus en Tunisie, notamment après sa propagation dans plusieurs pays africains.

Aucune directive ou communiqué officiel concernant la prévention de la propagation de l’infection ou des symptômes n’a été émis par le ministère ou les autorités officielles en Tunisie.

Il est à noter que la Tunisie accueille un nombre important de migrants irréguliers en provenance de pays africains où la variole du singe se propage actuellement.

Il convient également de rappeler que la Tunisie avait confirmé les années précédentes ne pas avoir enregistré de cas de ce virus.

Plus de 500 décès enregistrés.. 12 pays concernés

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que l’épidémie de variole du singe en République démocratique du Congo et dans d’autres régions d’Afrique constitue une urgence sanitaire mondiale.

Cette déclaration intervient alors que des cas ont été confirmés chez des enfants et des adultes dans plus de 12 pays, accompagnée de la propagation d’une nouvelle souche du virus.

Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) ont également signalé que l’épidémie de variole du singe représente une urgence de santé publique, après avoir enregistré plus de 500 décès.

Ils ont appelé à une aide internationale pour contenir la propagation du virus.

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré : « Cela doit nous inquiéter tous… La possibilité que le virus se propage au-delà de l’Afrique et à d’autres régions du monde est très préoccupante. »

Les CDC Afrique ont précédemment indiqué que la variole du singe avait été détectée dans 13 pays cette année, avec plus de 96 % des infections et des décès survenus en République démocratique du Congo.

Jusqu’à présent, les infections ont augmenté de 160 % et les décès de 19 % par rapport à la même période l’année dernière, où plus de 14 000 cas d’infection et 524 décès avaient été recensés.

L’OMS alloue 1,45 million de dollars pour lutter contre l’épidémie

Le directeur général de l’OMS a annoncé que l’organisation avait élaboré un plan nécessitant une enveloppe de 15 millions de dollars.

Il a précisé que l’OMS avait déjà alloué 1,45 million de dollars de son fonds d’urgence et sollicitait des financements supplémentaires de la part des pays donateurs pour couvrir les dépenses restantes.

Les CDC Afrique ont demandé de l’aide pour faire face à cette maladie après sa propagation dans plusieurs pays.

Il est à noter que le nombre de cas a considérablement augmenté, passant de zéro en 2022 à plus de 10 000 en 2024, selon les CDC Afrique.

Qu’est-ce que la variole du singe et quels en sont les symptômes ?

La variole du singe est une maladie causée par le virus de la variole du singe. Ce virus appartient à la même famille que celui de la variole, bien qu’il soit beaucoup moins dangereux.

À l’origine, le virus se transmettait des animaux aux humains, mais il peut désormais se transmettre également entre humains. La variole du singe est plus courante dans les villages reculés des forêts tropicales humides d’Afrique, notamment en République démocratique du Congo.

Les premiers symptômes de la variole du singe incluent la fièvre, les maux de tête, les gonflements, les douleurs dorsales et les douleurs musculaires. Une fois que la fièvre diminue, une éruption cutanée peut apparaître, souvent en commençant par le visage, puis se propageant à d’autres parties du corps, en particulier sur les paumes des mains et les plantes des pieds.

L’éruption cutanée, qui peut être extrêmement prurigineuse ou douloureuse, passe par différentes phases avant de se transformer finalement en croûtes qui finissent par tomber. Les lésions peuvent laisser des cicatrices.

L’infection disparaît généralement d’elle-même, durant de 14 à 21 jours. Cependant, dans les cas graves, les lésions peuvent envahir tout le corps, en particulier la bouche, les yeux et les organes génitaux.

Comment se transmet l’infection ?

Selon des organismes spécialisés et divers rapports, la variole du singe se transmet d’une personne à l’autre par un contact étroit avec une personne infectée, par exemple lors de relations sexuelles, par contact peau à peau, ou en parlant ou respirant à proximité d’une personne infectée.

Le virus peut pénétrer dans le corps par la peau lésée, le système respiratoire, ou par les yeux, le nez ou la bouche. Il peut également se propager en touchant des objets contaminés par le virus, tels que la literie, les vêtements et les serviettes.

Une autre voie de transmission est le contact étroit avec des animaux infectés, comme les singes, les rats et les écureuils.

Les groupes les plus vulnérables et les mesures de prévention

La majorité des cas de variole du singe ont été observés chez les personnes sexuellement actives et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.

Les individus ayant de multiples nouveaux partenaires sexuels sont particulièrement à risque.

Toute personne en contact étroit avec une personne présentant des symptômes peut contracter le virus, y compris les professionnels de santé et les membres de la famille.

Les autorités sanitaires recommandent d’éviter tout contact étroit avec une personne infectée par la variole du singe et de se laver les mains avec de l’eau et du savon si le virus est présent dans la région.

Les personnes atteintes de la maladie doivent s’isoler des autres jusqu’à la disparition complète de leurs lésions.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) conseille d’utiliser des préservatifs comme mesure de précaution lors des rapports sexuels pendant 12 semaines après la guérison.

En ce qui concerne les traitements, l’OMS indique que les médicaments conçus pour traiter la variole peuvent également être utiles pour traiter la variole du singe, bien que les recherches sur leur efficacité soient encore limitées.

Le contrôle de l’épidémie peut être assuré en prévenant l’infection grâce à l’utilisation de vaccins.

Trois vaccins sont disponibles, mais seuls les individus à risque ou ceux ayant été en contact étroit avec une personne infectée peuvent les obtenir.

L’OMS ne recommande pas actuellement la vaccination de l’ensemble de la population.

Récemment, l’OMS a demandé aux fabricants de médicaments de mettre leurs vaccins contre la variole du singe à disposition pour une utilisation en cas d’urgence, même en l’absence d’approbation officielle dans les pays qui en ont besoin.

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