Appel à l’abolition de la Carte N°3 dans les offres d’emploi : Une polémique enflamme les débats !

Le directeur exécutif de la Fondation Agir contre l'exclusion tunisie en Tunisie, Rafik Barakizou, a appelé à l'abolition de l'exigence de la Carte N°3 dans les offres d'emploi, en particulier au sein des entreprises privées.

Mohamed Ali ben ahmed - journaliste

Le directeur exécutif de la Fondation Agir contre l’exclusion tunisie en Tunisie, Rafik Barakizou, a appelé à l’abolition de l’exigence de la Carte N°3 dans les offres d’emploi, en particulier au sein des entreprises privées.

Lors d’une déclaration médiatique aujourd’hui, vendredi, en marge du séminaire organisé par l’association dans la banlieue nord de la capitale à l’occasion de la clôture du projet “Nos Racines”, il a également appelé à élargir l’application des sanctions alternatives prévues par la loi tunisienne en remplacement de la peine d’emprisonnement, en particulier pour les jeunes dont la peine de prison n’excède pas un an et demi, en les faisant travailler pour l’intérêt général.

Il a expliqué que l’objectif du projet “Nos Racines”, lancé en mars 2022 en partenariat avec les ministères des Affaires sociales, de la Justice, de l’Intérieur, de la Culture, la Commission nationale de lutte contre le terrorisme, le Centre africain pour la terre commune et plusieurs composantes de la société civile, des autorités locales et régionales, était de réintégrer économiquement et socialement un certain nombre de jeunes âgés de 16 à 35 ans en situation précaire, notamment les jeunes libérés des prisons et des centres de correction, et ceux qui ont abandonné leurs études.

Il a souligné que sur deux ans et grâce au projet “Nos Racines”, financé par l’Union européenne à hauteur de 3 millions d’euros, 282 jeunes (60 % d’hommes et 40 % de femmes) ont été réintégrés, dont 20 sont retournés à l’école dans cinq gouvernorats, à savoir Nabeul, Sousse, Béja, Bizerte et le Grand Tunis, 120 jeunes ont bénéficié d’une formation professionnelle dans des entreprises privées et ont obtenu des certificats de formation dans divers domaines (coiffure, cuisine, pâtisserie…), et 23 de ces jeunes ont également été financés pour ouvrir leurs propres projets, avec un accompagnement technique et professionnel par des experts en entrepreneuriat, où la valeur de chaque projet variait entre 18 et 20 mille dinars.

Barakizou a confirmé que les différentes recommandations du projet “Nos Racines” de l’Association “Action contre l’exclusion” seront formulées dans un livret qui sera adressé aux différents ministères concernés et également à la Commission des droits et des libertés au Parlement pour faire entendre la voix de cette catégorie de jeunes qui ne cherche pas seulement un avenir clair, surtout que le changement est possible, selon lui.

De son côté, la présidente de l’Association “Action contre l’exclusion”, Zahra Ben Nasr, a salué les différentes étapes du parcours de ce projet, qu’elle a qualifié de participatif, expliquant qu’il a permis d’atteindre les objectifs d’intégration sociale et économique.

Elle a mentionné que l’association a adopté le même processus participatif avec le projet “Construire et voir un avenir meilleur”, soulignant l’engagement de l’association à être un pont pour une deuxième chance dans son travail avec les jeunes en situation précaire.

Elle a également souligné l’importance de la convergence des efforts entre les secteurs public et privé et la société civile pour promouvoir les catégories les moins favorisées, objectif pour lequel l’association travaille depuis sa création en 2012, consistant à réduire toutes les formes d’inégalité et d’exclusion et à autonomiser économiquement les femmes et les jeunes, ainsi que la participation des entreprises privées à la responsabilité sociale et environnementale.

Source: Agence Tunisienne de Presse

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