445 enseignants de différentes régions de la Tunisie ont boycotté les entretiens de sélection pour les postes de directeurs et de surveillants dans les établissements d’enseignement secondaire pour l’année scolaire 2024-2025. Ces entretiens, qui se sont déroulés du samedi 24 août au mercredi 28 août, ont été boycottés à l’appel de la Fédération générale de l’enseignement secondaire.
Le boycott a consisté en la présence des candidats aux centres régionaux de formation et de développement des compétences sans entrer dans les salles d’entretien, atteignant ainsi un taux de participation au boycott de 100% durant toute la période.
Selon Montassar Ben Ramadan, secrétaire général adjoint de la Fédération, ce boycott fait suite à une modification de la composition du comité d’entretien par l’ancienne ministre de l’Éducation, Salwa Labassi, sans consultation préalable avec les partenaires sociaux.
La nouvelle composition, publiée sans attendre l’avis de la Fédération, inclut des membres centraux tels qu’un inspecteur administratif et financier, un directeur expert et un directeur central, ce qui, selon Ben Ramadan, déséquilibre le comité au profit du ministère et exclut les représentants syndicaux du processus de questions et d’évaluation.
Ben Ramadan a également déclaré que le ministère a demandé à la Fédération, dès le premier jour du boycott, d’inviter les candidats à compléter les entretiens devant l’ancienne composition du comité, mais cette demande a été retirée, le ministère estimant que ce mouvement était injustifié en l’absence d’autres moyens pour changer la composition actuelle.
Il a été annoncé que la Fédération pourrait appeler ses membres candidats à ne pas suivre la formation à distance et à ne pas assumer leurs fonctions de directeurs dans les établissements scolaires, suite à la décision du ministère de permettre aux boycotteurs de réussir automatiquement l’entretien, selon Ben Ramadan.
TAP
