Blocage au Poste Frontalier de Ras Jedir : Les Négociations Tuniso-Libyennes Piétinent”

Dans un communiqué publié hier, dimanche 9 juin 2024, la Douane tunisienne a annoncé la tenue d’une réunion à Ras Jedir en présence du directeur général de la Douane, du directeur général de la Police des frontières et des étrangers, ainsi que de leurs homologues libyens et de plusieurs hauts cadres des deux côtés.

La réunion avait pour principal objectif de discuter des mécanismes de réouverture du poste frontalier de Ras Jedir pour les voyageurs et les marchandises, et de faciliter le flux du passage dans les deux sens, selon le texte du communiqué.

Les Exigences Libyennes Freinent la Réouverture

Mustapha Abdelkebir, président de l’Observatoire Tunisien des Droits de l’Homme, a déclaré ce lundi 10 juin 2024 à la radio Jawhara FM que cette réunion n’a pas abouti à des résultats positifs concernant la réouverture du poste frontalier. Il a expliqué que les raisons de la fermeture prolongée sont principalement liées à des problèmes internes libyens, notamment en matière de sécurité.

Il a également souligné que des divergences politiques persistent du côté libyen sur plusieurs dossiers reportés, notamment les homonymies, les Libyens incarcérés en Tunisie, les fonds libyens gelés dans les banques tunisiennes, ainsi que les questions de congestion aux portes frontalières.

Des Conditions Inacceptables pour la Tunisie

Abdelkebir a précisé que ces points ont été soulevés lors de chaque session sans qu’un accord ne soit trouvé, ajoutant que la partie tunisienne souhaite limiter les négociations à la réouverture du poste frontalier sans aborder d’autres dossiers.

Il a également mentionné que les Libyens insistent sur l’interdiction d’entrée des femmes tunisiennes sans tuteur (mahram), l’interdiction des véhicules anciens, la limitation des sommes d’argent pouvant être introduites en Libye, et l’interdiction de certaines marchandises. Abdelkebir a ajouté que ces mesures sont appliquées aux autres pays et que la Libye souhaite désormais traiter la Tunisie de la même manière, ce que la Tunisie refuse.

Mustapha Abdelkebir a conclu en affirmant que ces réunions doivent déboucher sur des décisions concrètes et des négociations sérieuses pour la réouverture du poste frontalier. Il a également souligné que des incidents récents impliquant des humiliations et des déchirures de documents officiels tunisiens de la part des autorités libyennes sont inacceptables et doivent être abordés.

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