Comment la Chine aspire à rivaliser avec Boeing et Airbus

À travers le globe, Boeing et Airbus occupent une position de leaders incontestés dans l’industrie aéronautique. Néanmoins, il apparait que bientôt, un troisième compétiteur pourrait émerger. Le groupe chinois COMAC affiche clairement ses intentions de devenir un acteur majeur sur la scène de l’aviation civile internationale, soulignant ainsi les ambitions croissantes de la Chine dans le secteur aéronautique.

Lors de l’évènement Airshow 2024, qui s’est tenu à Singapour, COMAC (Commercial Aircraft Corporation of China) a exprimé son désir de rivaliser avec les géants que sont l’Américain Boeing et l’Européen Airbus. Leur stratégie repose sur le C919, un avion de type moyen-courrier capable de concurrencer deux des modèles les plus populaires du marché, à savoir l’A320 d’Airbus et le 737 de Boeing.

Défi relevé pour COMAC face à Airbus et Boeing

D’ores et déjà, les commandes commencent à affluer, avec China Eastern Airlines qui a acquis quatre appareils et Tibet Airlines ayant passé commande pour cinquante unités. Toutefois, le C919 ne traversera pas le ciel international de si tôt puisqu’il n’a pas encore obtenu de certification lui permettant de voler hors du territoire chinois, étant seulement autorisé à opérer dans l’espace aérien de la Chine. De plus, deux obstacles majeurs se dressent devant lui.

Premièrement, la production du C919 dépend de composants provenant d’Europe et des États-Unis. Dans l’hypothèse de sanctions internationales, la capacité de la Chine à maintenir son autonomie dans la production serait significativement affaiblie. Deuxièmement, la réputation de la Chine dans le secteur aéronautique n’étant pas encore établie, de potentiels acheteurs pourraient choisir la prudence en attendant de juger les performances de l’aéronef.

Expansion Attendue pour le Marché

Néanmoins, l’optimisme règne à Pékin. Entre les récentes turbulences qu’a connues Boeing et les difficultés logistiques d’Airbus, sans oublier que le marché asiatique est en pleine expansion avec une demande estimée à plus de 4.000 nouveaux avions, COMAC pourrait bien tirer son épingle du jeu et consolider sa place sur le marché. L’intérêt est là ; la preuve, la compagnie philippine à bas coût Cebu Pacific s’est déjà montrée ouverte à une collaboration.

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