Comment la Tunisie peut-elle exploiter les énergies renouvelables pour stimuler la croissance ? – Le point de vue de la Banque mondiale

Dans un nouveau rapport publié aujourd'hui, mercredi 8 mai 2024, sous le titre "Énergies renouvelables pour l'économie", la Banque mondiale affirme que l'économie tunisienne pourrait réaliser des progrès significatifs en matière de croissance économique à partir de 2030 en élargissant la production d'énergie grâce à l'adoption des énergies renouvelables.

Mohamed Ali ben ahmed - journaliste

Dans un nouveau rapport publié aujourd’hui, mercredi 8 mai 2024, sous le titre “Énergies renouvelables pour l’économie”, la Banque mondiale affirme que l’économie tunisienne pourrait réaliser des progrès significatifs en matière de croissance économique à partir de 2030 en élargissant la production d’énergie grâce à l’adoption des énergies renouvelables.

Selon le rapport publié aujourd’hui par la Banque mondiale sous le titre “Énergie renouvelable pour l’économie”, l’économie tunisienne pourrait progresser de 1,1 % à 1,75 % d’ici 2030, grâce à divers scénarios de développement de la production d’énergie renouvelable dans le pays.

Le rapport aborde les défis et les opportunités actuels de l’économie tunisienne, en mettant l’accent sur les projets ambitieux du pays dans le domaine des énergies renouvelables, considérées comme une solution cruciale pour relever ces défis économiques et environnementaux.

Le document estime que le scénario de décarbonisation profonde est économiquement viable à court terme, car les secteurs utilisateurs finaux bénéficieront probablement des politiques de décarbonisation soutenues, ce qui se traduira par des coûts énergétiques moindres.

Si tous les secteurs en bénéficient, les secteurs de l’industrie et de l’agriculture seront les plus favorisés en raison de leur forte dépendance à l’énergie par rapport aux services.

La dette publique, dans tous les scénarios, augmente légèrement car la plupart des investissements destinés à la décarbonisation doivent être supportés par le secteur privé.

La plupart des investissements importants et nécessaires pour la transition vers les énergies vertes doivent donc être réalisés par le secteur privé, pourvu qu’un cadre législatif approprié soit en place.

La Banque mondiale prévoit des investissements importants dans tous les scénarios de transition énergétique verte, allant de 11 à 12 milliards de dollars d’ici 2030, pouvant atteindre 27 à 35 milliards de dollars d’ici 2050.

Le rapport indique qu’environ 60 à 65 % des besoins en investissement doivent être couverts par le secteur privé. En effet, la production d’énergie à partir de sources renouvelables est commercialisable en raison de ses avantages importants en termes de coût par rapport aux combustibles fossiles.

Le rapport estime que le développement intensif de l’utilisation des énergies renouvelables, piloté par le secteur privé, nécessite un cadre législatif et un financement adaptés pour un système électrique très flexible.

Pour rappel, le gouvernement tunisien a entrepris des réformes législatives pour améliorer les performances du secteur de l’électricité en Tunisie et rendre le programme des énergies renouvelables attractif pour les investisseurs étrangers.

La Banque mondiale estime qu’il est nécessaire d’accélérer ces efforts pour atteindre les objectifs ambitieux en matière d’utilisation des énergies renouvelables et de tirer parti des avantages économiques qui en découlent.

Cela nécessite, selon le rapport, plusieurs mesures, notamment renforcer la coordination entre toutes les parties prenantes des projets, suivre et accélérer la mise en œuvre des programmes en cours pour renforcer la crédibilité de la Tunisie et améliorer la gouvernance dans le secteur des énergies renouvelables.

Cela nécessite, selon la Banque mondiale, de simplifier les procédures d’accès aux terrains, d’accélérer la mise en place d’une autorité de régulation indépendante pour rassurer les investisseurs et garantir un accès sûr et transparent au réseau, ainsi que de restructurer la société d’électricité et de gaz pour restaurer sa solidité financière.

Source: Agence Tunisienne de Presse (TAP)

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