La compagnie aérienne française Corsair, spécialisée dans les liaisons vers les départements d’outre-mer, se trouve actuellement à un tournant crucial de son existence. En quête d’une recapitalisation pour renégocier sa dette financière estimée à 30 millions d’euros, Corsair explore des options stratégiques pour garantir sa stabilité économique.
Malgré les affirmations rassurantes du PDG Pascal de Izaguirre sur la situation financière globale de la compagnie, l’absence de profits en 2022 a incité Corsair à rechercher des fonds pour rembourser les emprunts contractés pendant la pandémie liée au COVID-19, évitant ainsi le risque de faillite.
Deux groupes se sont manifestés en tant qu’investisseurs potentiels : le groupe des acteurs du tourisme antillais et OMRP, la holding qui a acquis Corsair en 2020. Une surprise de taille a également émergé sous la forme de l’intérêt de la République du Congo.
La République du Congo, dépourvue de compagnie aérienne, envisage de réanimer Corsair plutôt que de créer une nouvelle entité. Cette initiative vise à concurrencer le monopole d’Air France sur les lignes Paris-Brazzaville, une situation qui a conduit à des prix de billets exorbitants, atteignant environ 2 000 euros, soit le double du coût d’un vol Paris-Tokyo.
Cependant, des défis subsistent. Corsair doit encore obtenir l’approbation de l’État français et de l’Union européenne. Les démarches auprès de Bruxelles pour un soutien financier sont soumises à des limites, nécessitant une approche judicieuse de la part de Corsair et de ses investisseurs.
Cette situation en évolution rapide souligne les enjeux critiques auxquels Corsair est confrontée et sert de reflet aux défis actuels dans le secteur de l’aviation, en constante adaptation aux impacts de la pandémie mondiale
