La crise d’approvisionnement en lait en Tunisie semble s’atténuer progressivement, avec le retour à un approvisionnement régulier sur le marché. L’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche Maritime a confirmé cette normalisation, signalant la fin graduelle de la période de production en baisse pendant les mois de novembre et décembre. Cependant, malgré cette lueur d’espoir, des défis subsistent dans le secteur laitier tunisien. Cet article examine les derniers développements et les obstacles persistants.
Retour Progressif à la Production Normale
Béchir Hamada, membre du Conseil Central de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, a annoncé l’approvisionnement en lait reprend progressivement son cours normal. Il a indiqué que la production quotidienne a récemment atteint 1,5 million de litres par jour, en hausse par rapport aux niveaux antérieurs de 1,1 à 1,2 million de litres par jour, représentant une augmentation d’environ 300 000 litres par jour. On prévoit que la production atteindra son apogée entre 1,8 et 2 millions de litres par jour à partir de février, en particulier pendant la saison printanière.
Défis Persistants dans le Secteur Laitier
Bien que la normalisation de la production soit un signe positif, Béchir Hamada a souligné que des problèmes persistent dans le secteur laitier. Il a mentionné des pratiques monopolistiques et un léger déficit de production qui ont exacerbé la crise. De plus, le manque de constitution d’un stock stratégique suffisant pour répondre aux besoins de consommation pendant les périodes de baisse de production a contribué à la situation actuelle.
Élévation des Coûts de Production pour les Agriculteurs
Un autre défi majeur réside dans l’augmentation des coûts de production pour les agriculteurs. Selon Béchir Hamada, le coût de production s’élève à 1,8 dinar par litre, tandis que les agriculteurs vendent le lait à 1430 millimes. Cette disparité crée des difficultés financières pour les producteurs laitiers, soulignant la nécessité d’une révision des prix de vente à la production.
Importance de l’Importation de Bétail et la Création d’une Agence Nationale des Aliments pour Animaux
Pour remédier à la crise actuelle, Hamada a préconisé l’importation de bétail pour renforcer les troupeaux qui ont été considérablement réduits en raison de l’abattage. Il a également souligné l’importance de créer une Agence Nationale des Aliments pour Animaux, soulignant que les aliments pour animaux sont cruciaux pour la production laitière et la viande.
Perspectives pour un Avenir Plus Stable
Bien que des progrès soient réalisés dans le rétablissement de l’approvisionnement en lait, les défis persistent dans le secteur laitier tunisien.
