Crise laitière en Tunisie : Le SYNAGRI appelle à une révision des prix pour sauver la filière

Le président du Syndicat des agriculteurs de Tunisie (SYNAGRI), Karim Daoud, a tenté de rassurer les consommateurs lors d’une intervention sur Express FM. Selon lui, la période de basse lactation à venir ne devrait pas provoquer de pénurie grave, car un éventuel déficit pourrait être comblé par des importations. Toutefois, Daoud a exprimé de vives inquiétudes concernant la baisse continue de la production laitière nationale, un phénomène observé depuis plusieurs années.

Karim Daoud a expliqué que la production de lait est intrinsèquement liée au nombre de vaches, à l’efficacité de la filière et au travail des éleveurs. Actuellement, le cheptel tunisien compte environ 160 000 têtes, contre 200 000 à 250 000 il y a trois ou quatre ans. Cette diminution est principalement attribuée à la sécheresse et à la hausse des prix des fourrages, notamment ceux importés. Pendant ce temps, le prix de vente du lait reste inchangé, alors que le coût de la viande rouge continue d’augmenter.

Daoud a précisé que le coût de production d’un litre de lait varie entre 1,5 et 1,8 dinar en fonction du mode de production, tandis que les agriculteurs le vendent aux centres de collecte à 1,34 dinar, entraînant ainsi une perte de 0,2 à 0,5 dinar par litre. Il a ainsi insisté sur la nécessité d’une révision urgente des prix de vente du lait aux centres de collecte, suggérant un tarif compris entre 1,6 et 1,7 dinar le litre, en plus de la marge de bénéfice.

Ces préoccupations mettent en lumière les défis auxquels est confrontée la filière laitière en Tunisie et soulignent l’urgence d’une intervention pour stabiliser et soutenir ce secteur vital.

Partagez
Leave a comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Avertissement de Copyright
Quitter la version mobile