Égypte : Ouvrir le Capital pour la Relance Économique?

Le Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, a annoncé une collaboration avec la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, pour élargir le programme de privatisation des entreprises publiques égyptiennes. Une cinquantaine d’entreprises sont concernées par ces études initiales, principalement dans les secteurs de la gestion des aéroports publics, des télécommunications, de la banque et des assurances.

Cette annonce fait suite à la vente, en février dernier, de parts de l’État dans 32 sociétés. Cela s’inscrit dans une stratégie plus large visant à mobiliser des fonds pour renforcer une économie égyptienne mise à mal par la pandémie de Covid-19, la crise ukrainienne et les conflits au Moyen-Orient. Trois sociétés supplémentaires ont depuis été ajoutées à la liste : Eastern Company, Al Ezz Dekheila et Telecom Egypt.

Alors que l’Égypte, pays le plus densément peuplé du monde arabe, fait face à des besoins de financement extérieur évalués à 24 milliards de dollars pour l’exercice fiscal 2023/2024, elle s’est engagée dans un vaste programme de réformes économiques. Ce programme, soumis au Fonds monétaire international (FMI) et approuvé en décembre 2022, prévoit notamment un désengagement de l’État du secteur productif au profit du secteur privé. Le FMI soutient ces réformes en y apportant une aide financière de 3 milliards de dollars sur une période de 46 mois.

Fin 2022, l’Égypte a adopté une stratégie baptisée “Document stratégique sur l’actionnariat des entreprises”, qui vise à favoriser l’investissement privé en se retirant des secteurs non stratégiques. L’objectif est d’accroître la part du secteur privé dans l’économie, de 30% en 2021 à 65% d’ici 2025.

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