La Tunisie, confrontée à une instabilité économique persistante, élabore sa loi de finances 2024 sur une hypothèse cruciale : un cours de baril fixé à 81 dollars. Cette prévision guide l’allocation des ressources, notamment en ce qui concerne les subventions aux hydrocarbures, estimées à 7086 millions de dollars, soit 11,8% du budget total de l’année.
Le déficit énergétique, dépassant la moitié du déficit commercial global du pays, souligne l’importance capitale de ces subventions dans l’équilibre économique national. Les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie sont étroitement liés aux volumes échangés, aux taux de change dollar/tunisien et aux cours du Brent.
Une analyse minutieuse révèle l’impact significatif des fluctuations du prix du pétrole et des taux de change sur le budget de compensation. Par exemple, chaque hausse d’un dollar du cours du baril entraîne une augmentation des dépenses de subvention de 144 millions de dollars. De même, une dépréciation de seulement 10 millimes du dinar tunisien par rapport au dollar se traduit par une augmentation de 57 millions de dollars du budget consacré à la compensation.
Ainsi, la Tunisie se trouve face à un défi économique complexe, où la volatilité des prix du pétrole et des taux de change peut avoir un impact considérable sur la viabilité de sa politique budgétaire et sur la stabilité financière globale du pays.
