Le Fonds Monétaire International (FMI) a publié, ce mercredi 26 juin 2024, un rapport indiquant que les pays à faible revenu devront refinancer environ 60 milliards de dollars de dettes extérieures chaque année pendant les deux prochaines années, soit un total de 120 milliards de dollars sur deux ans. Ce montant représente environ trois fois la moyenne de la décennie se terminant en 2020.
Le rapport souligne que l’économie mondiale a évité une crise de la dette systémique malgré les turbulences des dernières années.
Cependant, des vulnérabilités persistent, notamment avec des coûts de service de la dette en hausse, ce qui constitue un défi majeur pour les pays à faible et moyen revenu.
Le FMI a également souligné l’importance cruciale de la restructuration de la dette lorsque les pays sont en difficulté.
Accélérer les accords de restructuration est essentiel pour limiter les dégâts, car tout retard aggrave la crise, rendant l’ajustement plus difficile et augmentant les coûts supportés par les débiteurs et les créanciers.
Le rapport a noté que l’accord de restructuration de la dette du Ghana a pris cette année cinq mois, soit presque la moitié du temps qu’il a fallu pour le Tchad en 2021 et la Zambie en 2022.
Les créanciers officiels non traditionnels comme la Chine, l’Inde et l’Arabie Saoudite ont acquis davantage d’expérience en matière de coordination et de surmonter les défis.
L’initiative du Cadre Commun, qui rassemble les pays créanciers pour aider à la restructuration de la dette, vise à réduire le temps nécessaire pour parvenir à un accord au niveau des experts du FMI, jusqu’à la délivrance des garanties de financement nécessaires à l’approbation du programme d’assistance financière.
CNBC Arabia
