La dette nationale de la France a atteint un niveau préoccupant, franchissant la barre des 3 000 milliards d’euros au terme du dernier trimestre de 2023, d’après les chiffres rendus publics par l’Insee. Cette montagne de dettes s’est accrue de 8,1 milliards d’euros par rapport au trimestre antérieur, poussant ainsi le rapport dette publique/produit intérieur brut à 110,6 %. La trajectoire de cette dette est en hausse constante depuis 2020, moment où la pandémie de Covid-19 a engendré une explosion de l’endettement.
Plusieurs facteurs contribuent à cet accroissement alarmant de la dette, avec un accent particulier sur le rôle significatif des administrations publiques locales dans cette évolution. Dans le détail, au dernier trimestre de 2023, l’endettement des administrations publiques locales a connu une hausse de 7,4 milliards d’euros, essentiellement attribuable à l’augmentation des emprunts et des obligations à long terme.
Ce constat met en lumière les inquiétudes relatives à la gestion des finances publiques et la viabilité de l’endettement. Tandis que les règles européennes imposent un seuil maximal de 60 % du PIB pour l’endettement des états membres, le ratio de 110,6 % de la France sonne l’alarme et expose les défis économiques majeurs auxquels le gouvernement doit faire face.
Il est aussi important de remarquer que l’escalade de la dette publique s’accompagne d’un recul de la trésorerie des administrations publiques, aggravant la situation financière. La dette nette, prenant en compte cette réduction de trésorerie, atteint 102,4 % du PIB, marquant une montée de 10,3 milliards d’euros en comparaison avec le trimestre précédent.
Au cœur des organismes d’administration centrale, l’État constitue le principal contributeur à cette dette publique totale, avec une part avoisinant les 80 %. Les autres entités d’administration centrale, incluant les organes de la Sécurité sociale, de même que les administrations publiques locales, jouent aussi un rôle non négligeable dans l’accumulation de cette dette, représentant respectivement 9 % et 8 % du total.