France : préoccupée par l’arrestation de Sonia Dahmani

Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères  a exprimé aujourd'hui mardi 14 mai 2024 sa "préoccupation" après l'arrestation de l'avocate Sonia Dahmani et l'émission d'un mandat de dépôt à son encontre.

Mohamed Ali ben ahmed - journaliste

Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères  a exprimé aujourd’hui mardi 14 mai 2024 sa “préoccupation” après l’arrestation de l’avocate Sonia Dahmani et l’émission d’un mandat de dépôt à son encontre.

Dans ce contexte, le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Le Roux, a déclaré que l’arrestation intervient “dans le contexte d’autres arrestations, notamment de journalistes et de membres d’associations”, selon ses propos.

Le responsable français a ajouté que “la liberté d’expression et la liberté d’association, tout comme l’indépendance de la justice, sont des principes garantis par la Constitution tunisienne ainsi que par les conventions des Nations unies auxquelles la Tunisie et la France ont adhéré”.

Il convient de rappeler qu’un mandat de dépôt en prison a été émis à l’encontre de Dahmani hier lundi.

Il est à noter qu’elle a été arrêtée samedi soir dernier, en exécution d’un mandat d’arrêt émis à son encontre par le juge d’instruction de la Cour de première instance de Tunis, en vertu du décret 54, suite à des déclarations médiatiques qu’elle a faites sur une chaîne privée.

Dahmani avait ironiquement demandé lors de l’émission télévisée Lors d’une émission diffusée le 7 mai,« de quel pays extraordinaire parle-t-on ? » en réponse à un autre journaliste qui avait déclaré que les migrants en provenance des pays d’Afrique au sud du Sahara cherchaient à s’installer en Tunisie. Ces déclarations ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux et certaines personnes les ont considérées comme “humiliantes” pour notre pays.

Il convient de mentionner que le décret présidentiel 54, émis en 2022, punit “d’une peine d’emprisonnement de cinq ans” et d’une amende pouvant atteindre cinquante mille dinars “toute personne qui utilise intentionnellement des réseaux et des systèmes d’information et de communication pour produire, diffuser, publier, envoyer ou préparer des nouvelles, des données, des rumeurs fausses ou des documents fabriqués, falsifiés ou attribués faussement à autrui dans le but de porter atteinte aux droits d’autrui ou de nuire à la sécurité publique ou à la défense nationale”.

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