Immigration méditerranéenne : Tunisie intercepte 74 464 traversées vers l’Europe, coût de la lutte estimé à 103 M€

Le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, a déclaré que la participation de la Tunisie au Forum “la migration transméditerranéenne”, qui se tient à Tripoli, la capitale libyenne, confirme son engagement à renforcer la coopération, la solidarité et l’intégration pour préserver la sécurité et la stabilité des pays du bassin méditerranéen.

Il a souligné que la lutte contre ce phénomène ne peut se faire individuellement, mais nécessite la convergence de tous les efforts internationaux dans le cadre d’un plan unifié.

Il a également indiqué que la Tunisie fait partie des pays les plus concernés par le phénomène de l’immigration irrégulière, aux côtés de l’Égypte, de l’Algérie et de la Libye, en raison de plusieurs facteurs régionaux et internationaux imposés par la situation actuelle.

Coûts élevés sur les plans matériel et social Le ministre a mentionné la situation géographique du pays, sa proximité avec les côtes italiennes et son climat tempéré qui facilitent le passage clandestin vers l’espace européen.

Lors de son discours en marge du forum, le ministre a souligné que la Tunisie est devenue l’un des pays les plus affectés par l’immigration irrégulière, devenant la destination préférée pour ceux qui cherchent à rejoindre l’espace européen.

Il a noté que cela a entraîné de nombreux problèmes et des répercussions économiques, sociales, sécuritaires, environnementales, et agricoles.

Il a déclaré que le coût de la lutte contre les opérations de “brûlage” affectées à l’administration générale de la Garde nationale s’élève à 103 millions d’euros par an, sans compter les pertes environnementales, sanitaires, économiques, sociales, et agricoles.

Il a souligné la propagation de la criminalité, la perturbation de la sécurité publique, et les atteintes à la souveraineté à travers la création de tribunaux, d’églises, de lieux de culte, et de prisons.

Nouri a également indiqué qu’au cours de la période allant du 1er janvier 2024 au 14 juillet 2024, plus de 74 464 traversées des frontières maritimes vers l’Europe ont été interceptées, contre environ 45 000 traversées enregistrées vers l’Europe au cours de toute l’année 2022.

Solutions proposées Le ministre de l’Intérieur, khaled Nouri, a appelé les pays européens à contribuer en fournissant un soutien en équipements ou en matériels adaptés à la lutte contre l’immigration irrégulière, ainsi qu’à adopter des mesures appropriées pour contrôler les frontières dans les pays d’origine, de transit, et de réception, selon ses termes.

Il a souligné la nécessité d’échange d’informations et de l’élaboration d’une approche globale à long terme basée sur le partenariat, la solidarité, et le partage des charges, dans une perspective de développement fondée sur les principes des droits de l’homme.

Il a également appelé à la création de projets communs et à l’harmonisation des efforts entre la lutte contre l’infiltration et l’immigration irrégulière d’une part, et la garantie de la liberté de mouvement d’autre part.

Il a souligné l’importance de renforcer les investissements européens dans les pays du sud de la Méditerranée, de créer des opportunités d’emploi et de vie décente pour contribuer à la stabilisation des populations dans leurs régions et à l’inclusion de la question de la migration dans les politiques européennes d’aide publique au développement.

Il a appelé à distinguer les régions marginalisées, à financer les petits projets, et à développer les capacités des jeunes grâce à la mobilisation des financements spécifiques pour les projets et les activités dans le cadre du Fonds fiduciaire de l’Union européenne pour l’Afrique, établi en 2015, selon ce qu’a rapporté la radio Mosaïque FM.

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