La scène des startups en Tunisie connaît une dynamique particulière, avec des investisseurs se penchant sur les projets portés par des femmes. Dhekra Khelifi, partner chez 216 Capital, partage son expérience d’investissement dans 10 startups sélectionnées parmi 600. Elle souligne que bien que le processus débute avec une pseudo-parité, avec 40 à 60 % de startups dirigées par des femmes, seul un faible pourcentage atteint la phase finale de financement. Cette disparité interpelle et mérite une analyse approfondie, selon Khelifi.
Samar Louati, co-fondatrice et présidente de Bridging Angels, apporte son témoignage sur les défis persistants pour les entrepreneuses. Sur sept investissements réalisés au cours des trois dernières années, seulement deux étaient portés par des femmes. Malgré les nombreuses initiatives en faveur des startups féminines, Louati encourage les femmes entrepreneuses à construire leur propre entreprise et à convaincre les investisseurs masculins de croire en leurs projets.
Les intervenants soulignent également l’importance d’une gestion pragmatique des femmes entrepreneurs, évitant la surenchère et mettant en avant la qualité du projet plutôt que le genre du fondateur. Pour Dhekra Khelifi, la réussite réside dans un projet bien défini, en adéquation avec les objectifs du VC. Ghazi Saddem, conseiller, insiste sur la nécessité pour les VC de trouver des entreprises bien gérées et des fondateurs compétents, soulignant l’importance d’un alignement entre les investisseurs et les entrepreneurs.
La route vers l’égalité des sexes dans l’écosystème entrepreneurial tunisien semble être un parcours parsemé de défis persistants, mais avec des solutions potentielles émanant d’une analyse approfondie et d’une compréhension accrue des dynamiques en jeu.
Quelle est votre opinion sur ce défi persistant dans l’investissement en Tunisie ? Pensez-vous que cela aura un impact significatif sur l’avenir des startups dirigées par des femmes dans le pays ? Partagez vos réflexions dans les commentaires ci-dessous
