Dans une interview accordée au magazine américain TIME, le président des États-Unis, Joe Biden, a exprimé des réserves quant à la commission de crimes de guerre par les forces de l’occupation israélienne dans la bande de Gaza. Il a également nié l’utilisation de la famine comme outil de guerre contre les civils.
Interrogé par TIME sur la possibilité que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, ait franchi une ligne rouge, Biden a refusé de répondre directement. Concernant les accusations de crimes de guerre par l’occupation à Gaza, il a déclaré : « C’est incertain et cela a été examiné par les Israéliens eux-mêmes. »
Le président américain a par ailleurs affirmé : « Nous ne reconnaissons pas la Cour pénale internationale. Mais ce qui est certain, c’est que les Palestiniens à Gaza ont beaucoup souffert en raison du manque de nourriture, d’eau et de médicaments. De nombreux innocents ont été tués. Mais cela ne concerne pas uniquement les Israéliens, mais aussi les actions de Hamas contre Israël en ce moment. Hamas terrorise ces populations. »
En ce qui concerne les huit otages américains à Gaza, Biden a indiqué : « Nous pensons qu’ils sont toujours en vie. J’ai rencontré toutes les familles. Mais nous n’avons pas de preuve définitive quant à savoir qui est en vie et qui ne l’est pas. »
Il a poursuivi en disant : « J’appelle depuis un certain temps à un cessez-le-feu et à la libération des otages. Les Israéliens veulent également un cessez-le-feu pour ramener les otages chez eux. »
Sur la question de l’utilisation de la famine contre les civils, Biden a déclaré : « Non, je ne pense pas. Je crois qu’ils ont participé à des activités inappropriées. Quand je suis allé là-bas juste après l’attaque brutale de Hamas, j’ai dit de ne pas commettre la même erreur que nous avons faite en poursuivant Ben Laden, ce qui a conduit à des guerres sans fin. Je pense qu’ils commettent cette erreur. »
Biden a insisté : « Il doit y avoir une solution à deux États, et c’est mon plus grand désaccord avec Bibi Netanyahou. Je crois qu’il y a un chemin clair pour la transition où les États arabes fournissent sécurité et reconstruction à Gaza en échange d’un engagement à long terme pour la solution à deux États. Cela va de l’Arabie Saoudite aux Jordaniens et aux Égyptiens avec qui nous avons parlé fréquemment pour permettre l’arrivée de plus de matériel à Gaza afin de prévenir la continuation de cette catastrophe. »
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