Kheireddine Pacha Ettounsi : Un réformateur visionnaire de la Tunisie du 19e siècle

Kheiriddine Pacha Ettounsi, homme politique tunisien d’origine circassienne arrive en Tunisie à 20 ans. Érudit et compétent, il parle plusieurs langues telles que l’arabe, le turc, le persan, l’anglais et le français. Son intérêt pour le monde occidental le conduit à voyager fréquemment en Europe, une expérience qui impactera fortement ses orientations politiques.

En désaccord avec le bey sur plusieurs points, Kheiriddine est plusieurs fois poussé à la démission. Profondément dédié à sa patrie, il passe la période de 1862 à 1873 à se consacrer à un ouvrage dans lequel il traite des causes de la décadence de la Tunisie et du monde arabo-musulman.

De retour au pouvoir en 1873 en tant que grand vizir, il prend la suite de Mustapha Khaznadar. Déterminé à moderniser le pays, il entreprend la réforme de plusieurs éléments fondamentaux de la société tunisienne. Citons parmi cela, les douanes, les habous, la mosquée Zitouna, ainsi que la justice tunisienne. Il crée également une bibliothèque et participe à la fondation du Collège Sadiki.

Bien que son gouvernement se compose de personnes compétentes et intègres, il doit faire face à une situation économique délicate, l’obligeant à réduire les dépenses de l’Etat. Kheireddine est contraint de démissionner en juillet 1877. Cependant, un an plus tard, le sultan ottoman Abdulhamid II le nomme grand vizir de l’empire ottoman. Il meurt à Istanbul en 1890.

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