L’opérateur historique italien Telecom Italia (TIM) a fait un pas audacieux en approuvant la vente de son réseau de téléphonie fixe à la société de capital-investissement américaine KKR pour la somme considérable de 18,8 milliards d’euros, dette comprise. Cependant, ce chiffre pourrait augmenter à 22 milliards d’euros sous certaines conditions. Cette transaction, qui devrait être finalisée à l’été 2024, pourrait transformer le paysage des télécommunications en Italie.
L’un des facteurs clés de cette opération est la réduction significative de la dette de TIM, estimée à environ 14 milliards d’euros. L’opérateur se séparera également de la moitié de ses 40 000 employés, se recentrant ainsi sur ses activités de services.
Cette décision stratégique est soutenue par le gouvernement de Giorgia Meloni, qui considère l’infrastructure de téléphonie fixe comme un actif d’importance stratégique nationale. Alors que l’Italie cherche à combler son fossé numérique avec le reste de l’Union européenne, le réseau vieillissant de TIM nécessite des investissements coûteux que l’opérateur ne peut pas supporter dans sa situation financière actuelle.
Dans le but de superviser cet actif jugé d’importance stratégique, le gouvernement italien s’engage à dépenser jusqu’à 2,2 milliards d’euros pour acquérir une participation de 20% dans le réseau aux côtés de KKR, qui est déjà un investisseur minoritaire dans le réseau.
Cependant, une décision majeure du conseil d’administration retient l’attention : celle de ne pas soumettre cette décision au vote des actionnaires, ce qui constitue un revers pour l’actionnaire principal Vivendi, qui détient 24% de TIM. Cette situation laisse présager une possible bataille juridique.
Cette transaction majeure a le potentiel de remodeler le secteur des télécommunications en Italie et de stimuler le développement numérique du pays. L’avenir dira si cette décision audacieuse de TIM portera ses fruits et si elle aura des conséquences sur d’autres marchés européens.
Quelle est votre opinion sur cette opération ? Pensez-vous qu’elle contribuera à stimuler l’avenir numérique de l’Italie ? Partagez vos réflexions dans les commentaires ci-dessous.
