L’Algérie et Israël : un contrat de lobbying qui fait débat

L'Algérie a récemment signé un contrat de lobbying avec une firme américaine, une pratique courante dans la diplomatie internationale.

L’Algérie a récemment signé un contrat de lobbying avec une firme américaine, une pratique courante dans la diplomatie internationale.

Toutefois, ce choix suscite des interrogations, car l’entreprise en question entretient des liens étroits avec Israël, un pays critiqué par l’Algérie pour sa politique envers la Palestine.

L’Algérie, connue pour son soutien indéfectible à la cause palestinienne, a signé début septembre un contrat avec BGR Group, une prestigieuse société de lobbying basée à Washington.

L’accord, paraphé par Sabri Boukadoum, l’ambassadeur d’Algérie aux États-Unis, a une valeur de 720 000 dollars par an, sans compter les frais supplémentaires.

Une Décision Qui Fait Débat

Le choix de BGR Group, une société qui compte parmi ses conseillers Ehud Barak, ancien Premier ministre israélien, suscite des questions.

BGR Group a non seulement travaillé avec des pays comme Bahreïn et l’Arabie Saoudite, mais a également joué un rôle clé dans les accords d’Abraham, facilitant la normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays arabes.

Opportunisme ou Pragmatisme ?

Cette décision soulève des interrogations sur la cohérence de la politique étrangère algérienne. D’un côté, l’Algérie se positionne comme un fervent défenseur des droits palestiniens, dénonçant toute forme de normalisation avec Israël.

De l’autre, elle engage une société de lobbying ayant des liens avérés avec l’État hébreu pour renforcer ses relations avec Washington.

Les Limites de la Diplomatie à Géométrie Variable

Cette démarche pourrait envoyer un message contradictoire au peuple algérien, connu pour sa sensibilité à la question Palestinienne.

En jonglant entre principes et opportunisme, l’Algérie risque de perdre en crédibilité sur la scène internationale.

L’Algérie, en signant ce contrat de lobbying, semble privilégier ses intérêts stratégiques à Washington, quitte à s’associer indirectement avec Israël.

Cette décision met en lumière les complexités et les contradictions de sa politique étrangère, où le pragmatisme semble parfois l’emporter sur les convictions affichées.

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