Le Projet d’Autoroute Bousalem-Algérie : Entre Attentes et Complexités

Dans un récent revirement, le gouvernement tunisien semble se réveiller de sa léthargie . Les ministres ne prennent des mesures qu’en réponse aux critiques directes du Président Kaïs Saïed, comme l’illustre sa visite inattendue au ministère de l’équipement et de l’habitat le 8 septembre 2023.

La ministre Sarra Zaafrani Zenzeri, sous pression, réouvre des dossiers de mégaprojets en attente depuis plus d’une décennie. Parmi eux, le tronçon autoroutier Bousalem-frontière algérienne, une pièce cruciale de l’autoroute transmaghrébine de 3500 km, classée parmi les “30 plus grands projets d’infrastructure dans le monde”.

Des négociations avec une société chinoise pour une solution “clef en main”

En août 2019, une société chinoise avait proposé un plan “clef en main” pour la construction de ce tronçon autoroutier. Cependant, depuis la visite présidentielle, le dossier semble bloqué dans la bureaucratie tunisienne.

La ministre actuelle, Sarra ZaafranZenzeri, semble empêtrée dans le cycle des études sans fin, comme l’a souligné le Président Saïed. Malgré une étude de faisabilité prête depuis 2016, elle a recommandé récemment d’accélérer l’élaboration de la version finale et d’introduire un partenariat public-privé (PPP), compliquant ainsi davantage les procédures.

Un enjeu crucial pour l’intégration régionale

Si la Tunisie réussit à achever ce projet, cela pourrait non seulement désenclaver des zones rurales importantes mais aussi favoriser des synergies entre les populations tunisienne et algérienne. Cependant, des zones d’ombre persistent, mettant en lumière la nécessité d’une transparence accrue du ministère de l’Équipement et de l’Habitat.

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