Les voix des journalistes réduites au silence : le SNJT lance un cri d’alarme pour la liberté d’expression !

La le Syndicat national des journalistes tunisiens  a dénoncé aujourd'hui, mercredi 8 mai 2024, le renouvellement des pratiques sécuritaires qui restreignent le travail des journalistes sur la voie publique lors de la couverture des questions sociales.

Mohamed Ali ben ahmed - journaliste

le Syndicat national des journalistes tunisiens  a dénoncé aujourd’hui, mercredi 8 mai 2024, le renouvellement des pratiques sécuritaires qui restreignent le travail des journalistes sur la voie publique lors de la couverture des questions sociales.

Dans un communiqué, le SNJT a révélé que des agents de sécurité ont arbitrairement retenu le collègue photographe de l’agence Tunis Afrique Presse, Malek Mahouachi, ce matin lors de sa couverture d’un incendie à Sidi Abdelsalem, et l’ont emmené au poste de police à El Omrane dans une voiture de police, malgré sa présentation de sa carte professionnelle et son affirmation que la prise de photos dans l’espace public n’est pas soumise à autorisation.

le Syndicat national des journalistes tunisiens a rappelé aux agents de sécurité que la prise de photos dans l’espace public n’est pas soumise à autorisation préalable et que ce qui arrive à ses membres constitue une atteinte à la liberté de la presse et une mise en place d’obstacles illégitimes à leur travail, après le déplacement du membre du bureau exécutif chargé des affaires professionnelles et juridiques, Yassine El Gaidi, sur les lieux, où le collègue Malek Mahouachi a été libéré par la suite.

Dans un incident similaire, les forces de sécurité ont empêché l’équipe de reportage du site “New Media”, composée de la journaliste Nahla Habchi et de la photographe l’accompagnant, de prendre des photos à Bab Bhar pendant leur travail sur un “micro-trottoir”. Les agents de sécurité et les responsables de la sécurité sur le terrain ont insisté pour empêcher la journaliste à deux reprises de travailler et ont demandé de changer le lieu de tournage.

Au cours des deux dernières semaines, une série d’agressions a visé les collègues journalistes travaillant sur la couverture de la crise des migrants irréguliers dans la région d’Al Amra à Sfax, où ils ont été visés par des interdictions et des détentions par les agents de la Garde nationale, ainsi que des pressions dans une tentative de restreindre leur liberté de travail et de révéler la situation humanitaire dans la région, selon le communiqué.

Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens a déclaré que sa collaboration avec le ministère de l’Intérieur pour assurer la sécurité des journalistes depuis octobre 2017 est devenue inefficace face aux attaques répétées. Il a critiqué la politique répressive systématique et a averti que l’utilisation par le ministère du critère de la sécurité nationale en dehors des limites de nécessité et de proportionnalité compromet sérieusement le travail journalistique. Le syndicat examinera la nature de sa collaboration avec le ministère la semaine prochaine.

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