Plus de 60% des femmes cherchent du travail, mais non disponibles

La Tunisie se trouve confrontée à des défis majeurs en matière d’emploi des jeunes, comme le révèle une enquête percutante du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Les résultats de cette étude mettent en lumière des disparités de genre frappantes, soulignant la nécessité d’une action urgente pour surmonter les inégalités persistantes sur le marché du travail.

Selon le rapport, 62,5% des inactifs cherchant du travail mais indisponibles dans l’immédiat sont des femmes, tandis que ce chiffre s’élève à 37,5% pour les hommes. Malgré des niveaux d’éducation plus élevés chez les femmes, celles-ci sont confrontées à des obstacles persistants, se traduisant par une présence prolongée en situation de NEET (ni en emploi, ni en éducation, ni en formation).

L’étude révèle que, même parmi les NEET diplômés, les femmes titulaires d’une licence représentent 53,6%, tandis que les hommes ne sont que 38,3%. Cette disparité souligne la complexité de la situation, mêlant des facteurs éducatifs à des obstacles familiaux.

Les obstacles familiaux constituent un élément crucial, avec 32% des femmes NEET déclarant que leur situation matérielle dépend de leur époux, entraînant une perte d’autonomie financière et de liberté professionnelle. Les raisons évoquées pour ne pas chercher activement un emploi incluent les responsabilités familiales et la pression familiale explicite.

Les gouvernorats de Gafsa, Kairouan, Monastir et Sidi Bouzid ont été choisis comme échantillon pour cette étude, en raison de leur fort taux de mouvements sociaux selon le Crisis Risk Dashboard du Pnud.

Pour surmonter ces obstacles, l’étude préconise la promotion du développement d’établissements de formation à l’éducation maternelle, visant à améliorer les possibilités de prise en charge des enfants. Cette initiative pourrait alléger la charge du travail domestique traditionnellement assumée par les femmes, encourageant ainsi leur participation au marché du travail.

Des réformes structurelles sont également recommandées pour résoudre l’inadéquation entre les compétences des jeunes et les besoins des employeurs. Cette réalité ne concerne pas seulement les individus, mais elle a des implications profondes pour l’avenir de la Tunisie.

Alors que les jeunes du pays atteignent des niveaux d’éducation élevés, le marché du travail peine à les intégrer, créant un sentiment de frustration parmi eux. Cette situation nécessite une action concertée pour assurer un avenir plus équitable et prospère pour la jeunesse tunisienne.

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