Ce mardi 10 septembre marque une étape déterminante dans la campagne présidentielle américaine avec le débat tant attendu entre Kamala Harris et Donald Trump.
Cet affrontement inédit entre l’actuelle vice-présidente et l’ex-président promet de captiver des millions de téléspectateurs, offrant un aperçu essentiel des dynamiques électorales à deux mois du scrutin.
Le débat présidentiel est souvent perçu comme un moment charnière. En 2020, Joe Biden avait essuyé des critiques sévères lors de son débat, ce qui avait contribué à sa décision de se retirer de la course.
Pour Harris et Trump, ce sera une première rencontre publique, chacun ayant adopté une stratégie de préparation distincte.
Donald Trump, fort de son expérience passée, a opté pour des discussions politiques avec ses conseillers, espérant éviter les excès verbaux.
Kamala Harris, quant à elle, s’est isolée dans un hôtel de Pittsburgh pour des séances intensives de préparation, simulant le débat avec un ancien conseiller d’Hillary Clinton jouant le rôle de Trump.
Pour Harris, l’enjeu est de prouver sa capacité à diriger, face à un Trump qui ne cesse de contester sa légitimité.
Malgré son manque relatif d’expérience dans ce type de confrontation, Harris a démontré ses compétences lors des débats de 2019 contre Biden et en 2020 contre Mike Pence.
Le débat sera scruté pour ses moments forts, susceptibles de devenir des arguments de campagne. Les téléspectateurs s’attendent à un duel médiatique entre un Trump aguerri et une Harris déterminée.
Ni l’un ni l’autre ne bénéficie de la “prime au sortant”, avec une administration Biden impopulaire et un Trump qui n’est plus le novice de 2016.
Les sondages actuels ne sont pas en faveur de Trump, avec une majorité des Américains le jugeant trop âgé pour un nouveau mandat.
Cette question pourrait être exploitée par Harris, surtout après une réponse incohérente de Trump sur le coût de la garde d’enfants, qui a soulevé des doutes sur sa lucidité.
En préparation du débat, Trump a participé à une prière téléphonique dirigée par sa conseillère spirituelle, Paula White, mobilisant ses soutiens évangéliques.
Il a attaqué Harris sur des bases religieuses, l’accusant de persécuter les chrétiens et de soutenir des avortements extrêmes, des accusations non fondées mais efficaces pour galvaniser son électorat conservateur.
Avec plus de 80 % des évangéliques blancs ayant voté pour lui en 2016 et 2020, Trump compte sur cette base pour renverser la tendance.
Le débat de ce soir pourrait bien être décisif dans cette course serrée vers la Maison Blanche.
