Renforcement surveillance examens Bac 2024 : le ministre de l’Éducation réagit

La ministre de l'Éducation, Salwa Al-Abbasi, a annoncé une série de nouvelles mesures visant à améliorer la surveillance des épreuves écrites du baccalauréat pour l'année 2024.

Mohamed Ali ben ahmed - journaliste

La ministre de l’Éducation, Salwa Al-Abbasi, a annoncé une série de nouvelles mesures visant à améliorer la surveillance des épreuves écrites du baccalauréat pour l’année 2024.

Ces mesures ont déjà permis de déjouer 54 tentatives de triche lors de la première session de la première journée de l’examen principal.

Dans une interview exclusive accordée à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP) ce mercredi, la ministre a précisé que le ministère a restructuré le processus de surveillance en corrigeant plusieurs dysfonctionnements. Cela a été rendu possible grâce à la numérisation du suivi des opérations de surveillance au niveau central du ministère, en liaison avec les 26 délégations régionales. Cette centralisation a permis de mieux coordonner les activités de surveillance.

Mme Al-Abbasi a souligné que cette mesure a contribué à garantir l’équité entre tous les enseignants. La répartition des tâches de surveillance est désormais basée sur un suivi en temps réel par le Ministère. De plus, les exemptions de surveillance sont désormais décidées exclusivement par une Commission médicale.

Cette décision vise à mettre fin aux tentatives de dérogation aux obligations de surveillance et à éliminer les comportements de favoritisme qui ont entaché les examens les années précédentes. Certains enseignants se trouvaient en effet surchargés en raison d’une répartition inéquitable des tâches.

Par ailleurs, la ministre a décidé de répartir les inspecteurs dans les 586 centres d’examen du pays, assurant ainsi une supervision continue et cohérente par les services centraux du ministère et les délégations régionales de l’éducation.

Elle a également mentionné que le ministère a séparé les salles d’examen des salles informatiques dans certaines régions après avoir découvert que ces dernières étaient parfois accessibles depuis les salles d’examen. Cette mesure vise à prévenir toute tentative d’utilisation des équipements informatiques à des fins de triche.

Pour la première fois, le ministère a également interdit aux enseignants et aux inspecteurs d’apporter leur téléphone portable dans les centres d’examen, sauf pour le responsable du centre qui doit rester en contact avec la délégation et le ministère.

Concernant la diffusion des photos des épreuves de philosophie pour les sections sciences de l’informatique et lettres, environ 20 minutes après le début de l’examen, la ministre a révélé que l’auteur de ces publications est un adulte et non un élève. Elle a ajouté que la plupart des pages diffusant ces contenus sont administrées par des personnes à l’étranger.

Mme Al-Abbasi a souligné que certains élèves sont victimes de réseaux criminels organisés spécialisés dans la fraude et la triche, notant que la dernière décennie a laissé l’impression d’une absence de direction politique unifiée pour guider l’éducation.

Elle a expliqué que “certains enfants deviennent victimes de la triche car ils grandissent dans des environnements où les cours particuliers sont répandus et où leurs parents ne peuvent pas en assumer les coûts. D’autres viennent de régions marginalisées et pauvres depuis des décennies.”

En conclusion, la Ministre a affirmé que la lutte contre la triche dans les examens nationaux, qu’ils soient éducatifs ou autres, nécessite une stratégie nationale fondée sur la souveraineté cybernétique. Cela implique de sécuriser l’espace numérique et de protéger son usage contre toute exploitation non sécurisée dans le commerce des moyens de triche.

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