Tunisie : L’érosion côtière menace les plages

Mohamed Ali ben ahmed - journaliste

L’érosion côtière est un problème majeur pour le littoral tunisien, aggravé par une urbanisation incontrôlée et le changement climatique, qui accentue les tempêtes et augmente le niveau de la mer.

Des camions ont récemment déversé du sable sur une plage de Hammamet, en Tunisie, dans le cadre d’une initiative visant à contrer l’érosion côtière menaçant cette zone.

L’Agence de protection et d’aménagement du littoral (APAL) a mis en place ce projet de réensablement dans le but de rétablir cette plage emblématique du tourisme balnéaire tunisien.

En juin, 15 000 mètres cubes de sable provenant de carrières de la région de Kairouan ont été déposés sur la plage afin de consolider son bord de mer.

Impact Économique et Social

Le tourisme est crucial pour l’économie tunisienne, représentant jusqu’à 14% du PIB et fournissant des milliers d’emplois.

En 2024, le but des autorités est d’atteindre 10 millions de visiteurs. Toutefois, cette industrie essentielle est menacée par l’érosion côtière.

Selon un rapport de la Banque mondiale, l’érosion a entraîné une diminution de 24 000 mètres carrés de plage à Hammamet entre 2006 et 2019.

Solutions et défis

Malgré son aspect esthétique et économiquement avantageux, le réensablement des plages ne constitue pas une solution durable.

Il est essentiel d’utiliser des structures comme des digues et des palissades afin de stabiliser les dunes et de retenir le sable.

En 2023, la mer a rapidement annulé une première opération de rechargement en sable à Hammamet.

La rénovation de trois plages à Hammamet, Monastir et Sfax est évaluée à 3,9 millions de dinars (environ 1 million d’euros) cette année-là.

Selon Narjess Bouasker, directrice de l’hôtel Menara, il est essentiel de prendre en compte le fait que le réensablement est une solution temporaire et de trouver un équilibre entre la préservation du paysage et la lutte contre l’érosion.

L’érosion est principalement causée par l’activité humaine et le réchauffement climatique, selon l’AERE et l’APAL.

Les constructions sur la côte ont éliminé les dunes bordières, qui étaient indispensables pour le rechargement naturel en sable.

Le Monde

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