Un pas géant vers l’énergie solaire en Tunisie : deux centrales d’une valeur de 800 millions de dinars à Gafsa et Tataouine

Le mercredi soir, au palais du gouvernement à la Kasbah, une convention a été signée pour la réalisation de deux centrales photovoltaïques dans les gouvernorats de Kébili et Tataouine.

Mohamed Ali ben ahmed - journaliste

Le mercredi soir, au palais du gouvernement à la Kasbah, une convention a été signée pour la réalisation de deux centrales photovoltaïques dans les gouvernorats de Kébili et Tataouine.

Ces centrales auront une capacité de 300 mégawatts chacune, dans le cadre du système des concessions, pour un coût total d’environ 800 millions de dinars.

L’accord a été signé par la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie Fatma Thabet, le ministre des Domaines de l’Etat, Mohamed Rekik, le PDG de la STEG, Faycel Trifa et un investisseur émirati et un autre français.

Ces projets s’inscrivent dans le cadre d’un appel d’offres pour des projets d’énergie renouvelable, avec une première phase visant 500 mégawatts d’énergie solaire photovoltaïque dans cinq gouvernorats.

Selon le Secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, chargé de la Transition énergétique, Wael Chouchane a précisé que la station de Gafsa sera dotée d’une capacité de production de 100 MW, et celle de Tataouine, d’une capacité de 200 MW. Ces deux stations vont créer 100 postes d’emploi..

La construction des deux centrales débutera en 2025 et elles devraient commencer à fonctionner en 2026, créant ainsi 100 nouveaux emplois, selon Chouchane.

Le secrétaire d’État a souligné l’importance de la réalisation de ces projets, qui constitueront selon lui une étape importante dans le processus de transition énergétique de la Tunisie et contribueront grandement à réduire la dépendance du pays à l’égard du gaz naturel tout en assurant la sécurité énergétique.

Il a également annoncé la pose de la première pierre, mercredi matin, pour le lancement d’une centrale électrique photovoltaïque d’une capacité de 100 mégawatts dans la région de Metbasta, dans le gouvernorat de Kairouan.

Le coût de cette centrale est estimé à environ 270 millions de dinars et elle créera 40 nouveaux emplois, dans le cadre d’un système de licences dans la première phase du programme de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables.

Ces projets, selon Chouchane, contribueront à réduire d’environ un tiers le coût de production et de vente d’électricité, comparativement au coût de production d’électricité à partir de gaz naturel.

Il a déclaré que “la réalisation de ces projets est la meilleure preuve de la détermination du gouvernement à soutenir les partenariats et la coopération économique avec les pays frères et amis, ainsi qu’à attirer les investissements étrangers”.

Le secrétaire d’État a souligné l’importance de ces projets, qui auront un impact positif sur les gouvernorats de Kairouan, de Gafsa et de Tataouine, précisant qu’il est prévu de réaliser des projets similaires dans un avenir proche dans les gouvernorats de Gafsa et de Tozeur, pour un coût total estimé à 300 millions de dinars.

Le gouvernement lancera également, selon le secrétaire d’État, un nouveau lot de projets et d’appels d’offres d’une capacité de 1700 mégawatts, dont la réalisation et l’acceptation des offres correspondantes auront lieu entre 2024 et 2026.

La Tunisie prévoit d’adopter les énergies renouvelables à hauteur de 35 % de sa production d’électricité d’ici 2030, soit l’équivalent de 4800 mégawatts. Ces projets seront attribués selon un système de licences et de concessions, ainsi que selon le système de production indépendante et les projets de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz.

Chouchane a affirmé qu’un projet de 100 mégawatts réduit le coût d’approvisionnement en gaz naturel de 45 à 50 millions de dinars, tandis que 500 mégawatts réduisent d’environ 200 millions de dinars par an le coût de la consommation de gaz naturel, en plus de l’impact positif sur l’économie nationale et les finances publiques.

Pour sa part, le PDG de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz, Faysal Tarifa, a souligné l’importance des énergies renouvelables dans la réduction du déficit énergétique du pays, notamment parce que la Tunisie importe du gaz naturel à un coût élevé.

Tarifa a souligné l’importance de ces projets qui contribueront à réduire le déficit commercial, le déficit énergétique et à préparer la société à contribuer à la réalisation de ces projets.

La directrice de cabinet du chef du gouvernement, Samia Charfi, a également souligné l’importance des projets mentionnés, qui visent à diversifier les sources d’énergie en utilisant des énergies propres et à maîtriser les technologies de l’énergie solaire photovoltaïque pour accompagner le pays dans sa transition énergétique.

La Tunisie espère, selon la directrice de cabinet, grâce à la réalisation de projets d’énergies alternatives, améliorer son indépendance énergétique, diversifier son mix énergétique pour la production d’électricité, réduire les coûts de soutien alloués au secteur de l’énergie, développer l’économie verte et contribuer aux efforts mondiaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

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