Vers un nouveau modèle de financement pour stimuler l’essor de l’Afrique

Une nouvelle approche est requise pour le financement des infrastructures en Afrique, selon Hassène Feki, président de la Fédération tunisienne des sociétés d’assurance (FTUSA). Il a souligné l’importance des partenariats publics-privés, des fonds d’investissement, des banques, des fonds de pension et des compagnies d’assurance pour financer à long terme les projets d’infrastructures sur le continent.

Lorsqu’il s’est exprimé lors du 27ème Forum de la réassurance africaine, Feki a noté que seulement 40% de la population africaine a accès à l’électricité, moins de 10% est connectée à internet et uniquement 25% du réseau routier est pavé.

Selon Feki, le déficit d’infrastructure africain coûte à l’économie du continent 40% en termes de perte de productivité impactant la croissance économique de 2 points de PIB par an. Il a ainsi mis en avant le rôle des assurances, notamment les assurances vie, dans le développement du continent, en encourageant le secteur à mobiliser l’épargne à long terme pour financer la construction d’infrastructures.

Chérif Benhabiles, président de L’Organisation des assurances africaines (OAA), a souligné que le financement nécessaire au comblement du déficit d’infrastructure en Afrique se chiffrerait en milliers de milliards de dollars. Il a soutenu l’idée d’engager et d’inciter les compagnies de réassurance à financer le développement du continent, en investissant dans un fond de développement pour l’Afrique, au lieu de placer leurs surplus de trésorerie à l’étranger.

Cependant, Benhabiles a relevé les obstacles associés à l’investissement en Afrique : gouvernance, défis réglementaires et de conformité, instabilité politique, pauvreté, corruption, et difficultés liées aux devises. Il a exprimé l’importance d’examiner ces problématiques lors du forum, tout aussi que l’implication potentielle du secteur de l’assurance et de la réassurance dans des partenariats publics-privés.

Dans le même ordre d’ides, Zouheir Atallah, chef de cabinet de la ministre des Finances, a rappelé le potentiel de l’industrie de l’assurance pour atténuer l’impact des chocs économiques. Il a souligné l’inégalité du marché des assurances, avec plus de 90% des parts détenues par les pays industrialisés et seulement de 1 à 1,5% pour l’Afrique. Pour ce dernier, il est crucial de développer la coopération afin de mieux rivaliser sur le marché global.

Originellement prévu au Gabon, le 27ème forum de la réassurance africaine a dû être délocalisé en Tunisie à cause de l’instabilité politique gabonaise.

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