Violences lors du derby : un supporter du Club Africain gravement blessé et réactions en chaîne

À la suite des violences survenues lors du match "derby" qui s'est déroulé le dimanche 2 juin 2024 au stade Hammadi Agrebi de Radès, la direction du Club Africain a fermement condamné toutes les formes de violence à l'intérieur et à l'extérieur des espaces sportifs, indépendamment de l'origine des incidents ou des victimes.

À la suite des violences survenues lors du match “derby” qui s’est déroulé le dimanche 2 juin 2024 au stade Hammadi Agrebi de Radès, la direction du Club Africain a fermement condamné toutes les formes de violence à l’intérieur et à l’extérieur des espaces sportifs, indépendamment de l’origine des incidents ou des victimes.

Dans un communiqué publié lundi soir, la direction a insisté sur la nécessité d’appliquer la loi de manière égale à tous, soulignant que “tous les supporters sont égaux, ce qui est l’essence même de la liberté et de la justice. La discrimination est une injustice, et l’injustice engendre la haine, qui à son tour mène à l’explosion”.

Le Club Africain a réitéré son respect pour la loi et les institutions de l’État, appelant à respecter les murs du club et la dignité de ses supporters, en les traitant comme des citoyens ayant des droits et non comme des criminels en fuite.

Le communiqué a également critiqué ce qu’il a qualifié de “discrimination dans le traitement sécuritaire entre les supporters du même pays”, dénonçant l’usage de gaz lacrymogènes et les affrontements avec les supporters avant, pendant et après le match, à l’intérieur et à l’extérieur du stade. Ces actions, selon le Club Africain, ont semé le chaos et failli provoquer une catastrophe.

En comparaison, les incidents lors du “derby aller” ont été traités de manière beaucoup plus souple, sans mentionner les incidents passés où d’autres supporters ont pu se comporter sans aucune répercussion, a noté le club.

Le Club Africain a souligné qu’il était temps de revoir fondamentalement le traitement sécuritaire violent, en particulier à l’égard de ses supporters, une demande formulée depuis des années sans réponse adéquate.

Le communiqué a rappelé que l’affaire du défunt “Omar Laabidi” est toujours en cours devant les tribunaux et qu’une autre vie aurait pu être perdue en raison de la violence policière.

À cet égard, le club a demandé à toutes les parties prenantes dans le domaine sportif de prendre d’urgence leurs responsabilités pour arrêter cette spirale de violence et intervenir pour corriger ce qui peut l’être, notamment en ce qui concerne le traitement sécuritaire.

La direction a également annoncé la formation d’un comité de défense pour prendre toutes les mesures légales nécessaires afin de défendre les détenus et les blessés.

En ce qui concerne l’état de santé du supporter du Club Africain qui a été poussé par les forces de l’ordre, selon les vidéos circulant en ligne, depuis une barrière du stade de Radès, l’avocat Toumi Ben Farhat a déclaré à la radio Mosaïque lundi que son état est stable mais qu’il reste sous surveillance médicale. Il souffre de graves blessures à la tête, au visage et au coude droit, ainsi que de fractures aux côtes.

L’avocat a précisé que le supporter a également été frappé à la matraque au visage, à la tête et au coude droit, et laissé à terre pendant 10 minutes.

Une enquête a été ouverte par le procureur de Ben Arous, et la brigade centrale de la garde nationale de Ben Arous a été chargée de l’enquête et a entendu le supporter blessé.

En réaction aux violences survenues lors du “derby”, le ministère des Sports a réaffirmé lundi soir la “nécessité d’appliquer les lois avec rigueur et de punir tous les contrevenants et responsables des actes de violence et de troubles dans les stades et les espaces sportifs, qu’il s’agisse de joueurs ou de supporters, sans exception”.

Le ministère a également insisté sur l’imposition de sanctions aux associations dont les supporters sont impliqués dans des actes de violence, et sur la nécessité de les obliger à payer tous les dommages matériels causés.

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