Selon une publication annuelle de l’Institut National de la Météorologie (INM) de Tunisie, diffusée hier, jeudi 6 juin 2024, l’année 2023 se classe comme la troisième année la plus chaude jamais enregistrée. Ce classement suit de près l’année 2022, qui détient le record de l’année la plus chaude depuis 1950, selon les données de l’institut.
La publication révèle que les températures moyennes ont dépassé les normales durant toutes les saisons. À l’instar des années précédentes, l’année 2023 a été marquée par des températures excédant les moyennes de 1,1 degré, avec des températures nocturnes également élevées.
Le mois de juillet a été particulièrement remarquable, battant tous les records avec une température maximale atteignant 49,1 degrés les 25 et 29 juillet à Gabès et Médenine respectivement.
Les températures estivales de 2023 se sont prolongées de juillet à novembre, avec des périodes de chaleur tardive. L’automne 2023 a été classé comme le plus chaud depuis 1950, à égalité avec l’automne 2022.
L’INM souligne que la tendance à l’extension de la saison chaude et la fréquence accrue des nuits chaudes en été peuvent être considérées comme des indicateurs supplémentaires du réchauffement climatique en Tunisie.
En ce qui concerne les précipitations, celles-ci ont enregistré un déficit moyen de 20 % tout au long de l’année, avec une distribution géographique inégale. Une diminution notable des pluies a été observée durant la saison 2022/2023, particulièrement en mars et avril, exacerbant ainsi la situation.
Le mois de mai 2023 a été le plus pluvieux depuis 1950, permettant de sauver la saison printanière, tandis que juin a connu un excédent de précipitations avant une nouvelle baisse en juillet et août. La Tunisie, traversant une période de stress hydrique, a enregistré un déficit significatif de précipitations durant l’automne 2023, qui s’est classé comme le deuxième automne le plus chaud.
Après une longue période de sécheresse, l’année 2023 s’est terminée sous la pluie, avec un excédent de précipitations de plus de 80 % en septembre.
TAP