Le ministre des Affaires étrangères tunisien, Nabil Ammar, a réagi pour la première fois aux déclarations de Josep Borrell, Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, concernant le rapprochement récent de la Tunisie avec des pays comme la Russie, la Chine et l’Iran.
Lors d’une conférence de presse tenue au siège du ministère, Ammar a déclaré : « Je ne veux pas susciter de polémique autour de Borrell, qui porte déjà un lourd fardeau sur ses épaules. »
Les propos de Nabil Ammar soulignent une certaine tension dans les relations entre la Tunisie et l’Union Européenne, exacerbée par les inquiétudes de Bruxelles face aux nouvelles alliances tunisiennes.
Ammar a affirmé que la légitimité de Borrell et de son parti était en déclin et que les responsables Européens ne partageaient pas les vues de Borrell.
Il a également insinué que certains Tunisiens soutenaient Borrell dans une tentative de créer une illusion de désaccord entre le peuple tunisien et son gouvernement, une affirmation qu’il a catégoriquement rejetée.
Ces déclarations interviennent dans un contexte où l’Union Européenne manifeste de l’inquiétude quant au rapprochement de la Tunisie avec des puissances mondiales telles que la Russie, la Chine et l’Iran.
Borrell avait exprimé la nécessité d’évaluer cette nouvelle orientation et son évolution.
La réaction de la Tunisie a également été relayée par son ambassade à Bruxelles, qui a souligné que le gouvernement tunisien exprimait légitimement les aspirations du peuple et traduisait sa volonté souveraine.
L’ambassade a réaffirmé l’indépendance de la Tunisie dans la gestion de ses relations internationales tout en maintenant les principes de ses relations avec l’Union Européenne et en s’adaptant aux défis et aux changements actuels.
Cette situation met en lumière les divergences de visions et de positions entre la Tunisie et l’Union Européenne, illustrant les défis auxquels sont confrontées les relations diplomatiques dans un contexte géopolitique en mutation.